DÉPISTAGE DU CANCER DU COLORECTAL
Comprendre le Cancer Colorectal
Deuxième cancer le plus meurtrier en France
Si on en parlait?
Avec plus de 43 000 nouveaux cas par an, le cancer colorectal est le 2ème cancer le plus meurtrier en France, derrière le cancer des poumons et le 3e cancer le plus fréquent.
La France est l’un des pays d’Europe où l’incidence du cancer colorectal est la plus élevée pour les deux sexes.
Le cancer colorectal est un cancer des pays riches : Il est fréquent en Amérique du Nord, en Australie, en Nouvelle Zélande, en Europe occidentale et au Japon. Il est rare en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique. Il y a par exemple, 10 fois plus de cancer colorectal aux USA qu’en Afrique.
L’Europe occidentale est à risque élevé de cancer colorectal alors que les pays d’Europe de l’Est et du Nord sont à risque intermédiaire.
Ces constats démontrent le rôle essentiel de l’alimentation dans la survenue du cancer colorectal.
Le pronostic est lié au stade de développement du cancer au moment de son diagnostic.
Détecté à un stade précoce, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10 et la survie à 5 ans dépasse 90%. Une prise en charge précoce entrainera des traitements moins lourds et des chances de guérison plus importantes.
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Pour en savoir plus
Les lésions précancéreuses sur le site de l’INCA
Le Colon
Le cancer colorectal est une tumeur maligne de la muqueuse du côlon ou du rectum. Le côlon et le rectum constituent ce qu’on appelle le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du tube digestif.
Environ 40 % des cancers touchent le rectum et 60 % le côlon.
Le cancer du côlon se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon. Dans plus de 80 % des cas, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
Il se développe d’abord localement, puis les cellules cancéreuses peuvent migrer dans l’organisme par la circulation sanguine et le système lymphatique pour constituer des métastases.
Les plus fréquentes se localisent au niveau du foie et des poumons.
Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de sa localisation dans le côlon, de sa profondeur dans la paroi, de l’atteinte ou non des ganglions proches du côlon et de la présence ou non de métastases au niveau d’autres organes.
Le choix des traitements est donc adapté à votre situation.
Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent pour discuter des solutions de traitements possibles dans votre cas. Ils se basent sur des recommandations de bonne pratique. Il peut également vous être proposé de participer à un essai clinique.
L’équipe qui vous prend en charge comprend des professionnels de différentes spécialités : gastroentérologue, oncologue médical, chirurgien, pathologiste, psychiatre ou psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, stomathérapeute, aide-soignant, diététicien, assistant social… Au sein de votre établissement de santé ou en ville, ils travaillent en collaboration et en lien avec votre médecin traitant.
Les signes d’alerte
Les cancers colorectaux se développent souvent en silence, sans provoquer de symptôme particulier. Ils peuvent rester longtemps imperceptibles.
Néanmoins, certains signes peuvent être révélateurs d’un cancer et doivent conduire à consulter son médecin traitant.
Les troubles persistants ou soudains du transit intestinal
■ Une constipation soudaine ou qui s’aggrave, ■ Une diarrhée qui se prolonge, ■ Une augmentation du volume abdominal, ■ Des selles plus étroites que d’habitude (plus longues et plus minces, comme un crayon), ■ Un besoin pressant et continuel d’aller à la selle (en particulier le matin), ■ Une tension au niveau du rectum ou la sensation qu’il est plein, ■ Une sensation d’évacuation incomplète ou de fausse envie d’aller à la selle, ■ Des efforts d’expulsion des selles douloureux et inefficaces, ■ Des vomissements. ■ Des douleurs peuvent être fréquentes ou constantes. Elles se manifestent par des crampes intestinales, des gaz, une sensation de ballonnement dans le bas du ventre, une gêne en position assise ou des douleurs anales ; une tumeur située au niveau du rectum peut entraîner des douleurs ressemblant à celle d’une sciatique (elle se prolonge dans les jambes).
Des saignements
■ Les selles sont recouvertes ou mêlées de sang rouge clair ou très foncé (les médecins parlent de selles sanglantes ou striées de sang). Elles peuvent aussi être noires comme de l’encre si le sang est digéré dans le côlon. ■ Parfois les saignements sont invisibles à l’œil nu. Seuls des examens de recherche de sang dans les selles permettent alors de les détecter. Elles se manifestent par des crampes intestinales, des gaz, une sensation de ballonnement dans le bas du ventre, une gêne en position assise ou des douleurs anales ; une tumeur située au niveau du rectum peut entraîner des douleurs ressemblant à celle d’une sciatique (elle se prolonge dans les jambes). Les saignements ne doivent pas être trop rapidement attribués à des hémorroïdes. Des examens doivent être réalisés pour en déterminer la cause.
Les symptômes plus rares
■ Des glaires émises par l’anus : liquide blanchâtre qui ressemble à un crachat. ■ Une anémie (baisse du nombre de globules rouges).
L’aggravation des symptômes
Au fur et à mesure que la tumeur grossit, ces symptômes peuvent s’aggraver et entraîner des complications telles qu’une occlusion intestinale ou une péritonite.
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Symptômes – Institut National du Cancer
Rappel. Plus le cancer colorectal est détecté à un stade précoce, moins le traitement est lourd et meilleures sont les chances de guérison.
Un dépistage tous les deux ans permet de réduire de 30% la mortalité
N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant.
Les traitements du cancer du côlon
Une coloscopie à un stade précoce permet l’ablation de la lésion précancéreuse et donc d’éviter la survenue du cancer.
Le traitement du cancer colorectal repose sur la mise en œuvre de différents moyens, souvent associés entre eux, chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie.
La nature de la tumeur, son siège et l’état de santé du patient au moment du diagnostic sont des critères déterminants dans la décision thérapeutique.
La chirurgie
La chirurgie représente le principal traitement. Elle permet l’exérèse (ablation) de la tumeur (colectomie). Le rétablissement de la continuité de l’intestin dépend de la localisation et de l’extension de la tumeur. Dans certains cas, il est nécessaire de faire un anus artificiel (stomie) temporaire voire définitif.
La radiothérapie
La radiothérapie détruit les cellules cancéreuses à l’aide de radiations à haute fréquence. Elle est utilisée le plus souvent dans les traitements du cancer du rectum, associée à la chirurgie en pré-opératoire afin de diminuer les récidives locales.
La chimiothérapie
La chimiothérapie est un traitement à base de médicaments anticancéreux, administrés par injections intraveineuses et dure environ 6 mois. Son objectif est de réduire le risque de récidive. Les effets secondaires les plus connus (fatigue, nausée, chute temporaire des cheveux) sont de mieux en mieux maîtrisés. En cas de besoin, votre médecin peut adapter votre traitement en faisant varier les dosages ou en changeant de médicament.
Le cancer colorectal est un cancer fréquent qui a largement bénéficié des progrès thérapeutiques, tant chirurgicaux que médicaux, permettant d’éviter souvent une mutilation et de prévenir des récidives.
La prise en charge du cancer est globale et comprend tous les soins et soutiens dont vous pourriez avoir besoin dès le diagnostic, pendant et après les traitements : soutien psychologique pour vous et vos proches, accompagnement social, prise en charge de la douleur, suivi nutritionnel, etc.
Pour toutes informations complémentaires
consultez la page de l’Institut National du Cancer